La réalité rêvée d'Annaëlle.

D'accord, vous ne connaissez peut-être pas Redouanne Harjane, et la citation ci-dessus, n'est pas forcément très éloquente. Alors, vous avez certainement envie de fermer ce blog, puisque vous ne me connaissez ni d'Eve ni d'Adam, et puisqu'aussi, ce dont je vous parle ne vous parle pas. Mais accordez-moi encore quelques minutes...

Le but de ce blog était aussi pour moi, de vous faire découvrir de nouveaux artistes ou leur oeuvres, en vous donnant mon avis. Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler de l'humoriste Redouanne Harjane, ou plutôt, d'un de ses sketchs, puisque je ne connais pas cet artiste plus loin que ça. Pourtant, il mérite selon moi le détour, et voilà pourquoi: Ce sketch m'a fait pleurer de rire. C'est une bonne raison, non ?

Redouanne nous amène dans son univers. Il semble complètement stone: voilà ce qui nous fait rire au début. Redouanne nous présente donc d'abord le personnage  simplement grâce à des petites hésitations, puis joue avec ce rôle là, en nous balançant des répliques efficaces, peu nombreuses, à rythme lent. Parfois l'accompagnement s'arrête et cette rupture provoque instantanément le rire. Mais peu à peu Redouanne nous embarque complètement et le rythme augmente sans qu'on s'en aperçoivent, les rires s'enchaînent, une sorte de tourbillon se créé et pour certains, les larmes montent... Un grand moment de rire pour moi, une structure idéale, une montée en puissance excellente.

http://www.youtube.com/watch?v=qmJaDi8f29o

Je vous laisse donc après ce moment de rire qui j'espère, vous a plu. N'hésitez pas à donner votre avis.
J'espère pouvoir vous présenter au plus vite des artistes que je connais mieux!

A bientôt,

'Naëlle.

Cet été, on m'a tiré les cartes. Je n'y crois pas, mais j'ai voulu essayer. Mon ami est arrivé de nuit à cette table en bois où nous discutions entre potes, café et chocolats chauds en mains, et nous l'a proposé. Il était souriant, heureux, confiant. Lui, il y croit. Il est fascinant mon ami, en tout point de vue. Il dégage quelque chose de très mystique, c'est vrai. Au delà de son apparence hors du commun, de ses cheveux bruns, longs et tellement bien bouclés sous son chapeau bleu et jaune, au delà de son sourire éternel et de son regard noir, il dégage quelque chose de magique que je ne comprends pas. Il ne vit pas au rythme du monde, c'est peut être ça. Il vit comme il le souhaite, avec peu d'argent, des peines effroyables, et de simples joies. Je n'aimerais pas vivre sa vie, mais lui est heureux, comme ça... Et tant qu'il arrive à rester en vie, en aidant quelques enfants "extra-ordinaires", comme il les appelle tendrement, il reste heureux. Heureux de vivre.

Enfin, revenons-en aux cartes: il arrive, et s'asseoie en tailleur sur le banc, laissant ses tongues tomber sous la table. "Je veux bien le faire, mais je n'y crois pas." dis-je. Il ne réagit pas. Je ne sais même pas si je l'ai vexé, avec mon manque de tact exaspérant, lui continue. Il m'explique ce que je dois faire. Les cartes sont d'accords, l'année prochaine, je serai incroyablement seule. Non contents de ce résultats, nous avons réessayé, deux, puis trois fois... Les cartes tirées étaient différentes, mais tout arrivait au même point: Je serai triste, seule, et enchaînerai les échecs. J'en rigole devant les autres, mais finalement, je ne suis pas sure de trouver ça très drôle... C'est vrai, je n'y crois pas, mais... Et si c'était vrai ?

Je suis réaliste moi. J'ai l'esprit scientifique. Je ne crois qu'en ce que je vois, je ne crois même pas en Dieu. Je ne crois ni aux esprits, ni aux fantômes ni à la réincarnation. Je ne sais pas faire la différence entre superstitions et croyances, je vis dans une famille athée, et très (trop?) réaliste. Je n'y crois pas. Je n'y crois vraiment pas. Pas plus qu'aux pokémons, et d'ailleurs, j'ai vu plus de pikachus que de fantômes dans ma vie... Évidemment, ça ne m'empêche pas de lire les horoscopes, au cas où, de prier tous les dieux en cachette pour un examen, (ou un amoureux, mais c'est moins classe, de dire qu'on prie pour un amoureux), puis de me dire, ensuite, seulement quand ça ne marche pas "Pff, vraiment des idioties tout ça." (Oui, parce que quand ça marche, c'est "simplement grâce à moi"!).

Non. En fait, je vous mens. Je ne suis pas réaliste. J'ai honte d'y croire un peu, avec ma famille, mais j'admire ceux qui croient en Dieu... Et moi, finalement, je n'en sais rien. J'aimerais y croire. C'est beau d'y croire (ou carrément flippant puisque tout est écrit, rien ne peut être changé...), c'est beau d'agir pour le bien, et d'être certain au plus profond de soi, que quelque chose de si lointain de ce que nous sommes, existe réellement. Alors je suis perplexe. J'y crois quand ça m'arrange, et je vis très bien comme ça. Je ne dépend d'aucune superstition, mais si cela peu ajouter un peu de pep's à ma vie, pourquoi s'en priver ?

Finalement, "croire", c'est une grande décision que je n'ai pas encore prise.